Cet article n’a pas pour ambition d’être exhaustif mais simplement de présenter différentes approches utilisées dans le monde des parieurs.

Qu’est-ce qu’une couverture ?

Une « couverture » en pari sportif consiste à effectuer un deuxième pari par rapport au pari initial que « l’on cherche à couvrir ». Ce deuxième pari peut être de diverses natures, et pas forcément complètement contradictoire avec le pari initial. Une couverture peut s’apparenter à un sure-bet même si certaines couvertures ne couvriront pas toutes les issues possibles mais simplement les plus probables…

Pourquoi et quand se couvrir ?

Pourquoi ? Pour ne pas prendre froid (!), en d’autres termes pour éviter de tout perdre suite à des faits de jeux souvent incontrôlables. Le “quand” va plutôt dépendre de l’évolution de votre pari principal et des possibilités de couvertures qui s’offrent à vous. En général, les meilleures couvertures se font en « live », c’est à dire sur des matches en cours de jeu car elles permettent de tirer profit d’un événement en temps réel.

Qui doit se couvrir ?

Là encore, comme dans toutes les approches de jeu présentées sur le site, la couverture va dépendre de votre tempérament. La couverture n’est pas quelque chose d’obligatoire même si dans le cas d’une gestion de bankroll « professionnelle » elle est recommandée à partir d’un certain niveau de gain potentiel. De plus, il est possible de se couvrir à différentes hauteurs donc de ne pas perdre grand à chose à cause d’une couverture qui n’aurait servie à rien.

A partir de quelle cote peut-on se couvrir ?

Il n’existe aucune réponse toute faite, et encore une fois la réponse à cette question va dépendre de votre profil de joueur. La cote du pari principal doit être dans l’idéal au moins supérieure à 2, et si possible à 3 pour offrir plus de possibilités de couvertures. D’autres paramètres tels que la mise engagée, ou la réussite et le mental du parieur peuvent aussi décider de l’attitude à adopter.

Que peut-on espérer d’une couverture ?

Certaines couvertures auront pour but de rembourser uniquement les mises engagées (par le pari principal et le pari de couverture). D’autres de gagner au moins la moitié ou la totalité du pari principal, voire même de gagner plus que le pari principal (même si dans ce cas les rôles s’inversent, la couverture devenant le pari principal).

Quelques exemples seront bien plus parlants qu’un long discours

Pari principal sur un seul match, cote de 3 (environ)

Je mise 10 € sur le nul entre l’Inter Milan et la Lazio de Rome (20 décembre 2015) dont les cotes sont les suivantes : 1,72 – 3,50 – 4,80. Je peux donc gagner 35 € si mon pari est réussi.

Il est possible de se couvrir « avant match » avec le résultat 2 (dont la cote est supérieure au pari principal. Il serait difficile de se couvrir avec la faible cote du 1). Bien entendu, ici on cherchera uniquement un remboursement de la mise si le 2 sort puisque sinon en avant match il serait plus judicieux de jouer le pari double chance N2 pour un gain identique entre les deux résultats.

Combien dois-je miser pour le remboursement ?

Il y a bien des formules mathématiques, mais le plus simple est de se dire « si je mise 3 € sur le 2 je gagnerai 3*4,8 = 13,6 € », donc ça rembourserait ma mise de départ plus le montant de ma couverture (10+3 = 13 €). On peut rapidement tâtonner pour déterminer le montant de la mise en l’augmentant ou en la diminuant. Une petite astuce est de partir du montant de la mise du pari principal, de le diviser par la cote du pari de couverture, et de rajouter 0,5 ou 1 à ce montant. Ici, cela donne 10/4,8 = 2,08. Si l’on rajoute 0,5, on obtient 2,58. Et 2,58*4,8 donnent 12,384. Si on avait ajouté 1, 2,08+1 = 3,08, multiplié par 4,8, 14,78. Soit un remboursement à quelques pour-cents près des mises engagées.

A noter que la couverture ci-dessus n’est pas un sure-bet car elle ne va couvrir qu’un seul des 2 résultats qui peut nous faire perdre, et qui plus est le moins probable…
Alors quelle est la meilleure couverture ?

La meilleure couverture consisterait à suivre le match « en live » en étant connecté chez un bookmaker en ligne, et d’attendre au moins la 75ème minute de jeu en espérant qu’à ce moment le résultat soit le match nul.
Deux possibilités vont s’offrir à vous. Soit parier sur la double chance 1-2 et donc au final gagner un des deux paris (le principal ou la couverture), ou alors parier sur un « over » de buts supérieur de 1 au score actuel. Par exemple si le score est de 1-1 à la 75ème, vous pouvez parier sur l’over 2,5 qui risque d’être coté à 2,0 à ce moment du match. Même si la cote sera moins élevée que la cote du 1-2 (sûrement à 2,4 à ce moment là), cette couverture peut passer en même temps que votre pari principal, si par exemple le match se termine en 2-2.
Si vous parvenez à attendre la 85ème minute de jeu avec le match nul, la cote du over 2,5 devrait être de 3,5 à 4,0, et là en misant 9 ou 10 € vous gagnerez autant que votre pari principal. Vous pouvez aussi juger que le pari principal est presque gagné et ne miser que 3 ou 4 euros. C’est à vous de décider.
Pour l’anecdote, la Lazio s’est imposée 1-2 à la 88ème minute, la cote du 2 étant montée à 9 juste avant le pénalty de la victoire.

Pari sur plusieurs matches en combiné 2/2, 3/3, 4/4… et cote supérieure à 5.

Pour pouvoir couvrir ce type de combinés, il faut que les résultats de certains des matches du combinés soient entérinés. Soit parce que les matches sont terminés (et que le résultat est favorable), soit que les matches sont en cours mais que le pari est gagnant quoiqu’il arrive (sur des overs, un nombre de buts d’une équipe, un buteur dans une équipe, un score à la mi-temps, etc…).

Le but ici va être de faire une couverture sur le seul match dont l’issue (par rapport au pari) n’est pas certaine.

Supposons que je joue 4 victoires à domicile, toutes cotées à 1,6. Je mise donc 10 € sur une cote totale de 6,55 pour 65,5 € de gains potentiels.

Mes trois premiers matches se sont terminés avec le 1. Il ne me reste plus qu’un match. Je peux donc me couvrir en jouant le N2 à 2,10, mais là encore il ne s’agira que d’une couverture pour récupérer la mise car 2,10 ne constitue pas une cote élevée. Le mieux étant de suivre le 4ème match en « live » et d’espérer que l’équipe à domicile mène à un moment du match. La cote du N2 montera alors en flèche, à plus de 4 en début de match voire à plus de 7 ou 8 en fin de match. On pourra se couvrir avec « seulement » quelques euros et assurer le bénéfice.
Une couverture encore plus judicieuse serait de prendre « prochain but de l’équipe 2 » sûrement coté à 5 en fin de match. Ceci permettrait de gagner encore une fois sur les deux tableaux si l’équipe 2 venait à marquer, mais que l’équipe 1 reprenait ensuite l’avantage.

Couvertures permettant de gagner sur les « 2 tableaux »

Dans certains cas, il est possible de se couvrir tout en laissant une chance au pari principal de passer en même temps que sa couverture. Cependant, cela implique souvent des cotes de couverture plus basse.
Voici quelques exemples de situations permettant une couverture « 2 tableaux ».

J’ai une cote qui va passer si mon dernier match dépasse l’over 2,5. Le dernier match commence, au bout de 10 minutes de jeu il y a déjà 1-1. Je peux me couvrir sur l’under 3,5 qui doit être coté à 3 minimum à ce moment du match.

On comprend bien ici que si le match se termine en 2-1 ou 1-2, on gagne les deux paris, tout en étant sûr de gagner au moins l’un des deux dans les autres cas.

J’ai un pari 1 ou 2 sur un match. Le score est de 1-0 ou 0-1 (un but d’écart) à 15 minutes de la fin. Je pari sur « prochain but de l’équipe adverse ».

Si l’équipe adverse égalise, je garde toujours la possibilité que mon équipe reprenne l’avantage. A noter qu’ici la couverture n’est pas totale puisque si mon équipe marque le prochain but mais encaisse 2 buts dans la foulée, le pari serait perdant (scenario en général improbable, ou alors une nouvelle couverture est possible dans ce cas).

Variante du cas précédent. Le score est en faveur de mon équipe avec au moins 2 buts d’avance. Je couvre de nouveau avec « prochain but de l’équipe adverse ». Si l’équipe adverse marque, mes deux paris restent bons.

J’ai encore un pari 1 ou 2 sur un match. L’avantage de mon équipe est de un but. Je prends un over de « +1 but » à 10 minutes de la fin du match.

Si mon équipe marque, la couverture passe et mon pari de base serait très bien engagé. Si l’équipe adverse marque, la couverture passe aussi et mon équipe peut toujours reprendre l’avantage.

Variante du cas précédent. L’avantage de mon équipe est de 2 buts ou plus. Je prends un over de « +2 buts » par rapport au total actuel de buts. Si 2 buts ou plus sont marqués, la couverture passe et le pari principal peut rester en vie.

Couverture d’un Loto Foot

La couverture sur un Loto Foot reste quelque chose d’assez exceptionnel (les horaires de matches et le prono doivent s’y prêter), mais aussi parce que la couverture peut déjà être assurée par les rangs inférieurs du jeu (par exemple toucher le 6/7 au lieu du 7/7 en cas de faute), et l’éventuelle montée des rapports en cas de faute sur le dernier match.
Par contre il peut toujours être intéressant d’essayer de couvrir une partie du manque à gagner en cas de faute potentielle sur un match à venir ou en cours, si bien sûr le jeu vise toujours un rang gagnant.

Une couverture au Loto Foot n’est possible que si votre jeu est à la base « bâti pour », c’est à dire que vous n’avez qu’un seul match qui peut vous faire fauter sur les derniers matches par ordre chronologique de la grille.

S’il n’y a qu’un seul match sur la grille le dimanche soir à 21h00, et que tous les autres se terminent avant 20h00, alors si vous avez mis un simple ou un double sur le dernier match vous pourrez sûrement couvrir, au moins en live.
Mais s’il y a 3 matches le dimanche à 21h00, soit il faudra que 2 des 3 matches soient très bien engagés (par exemple un 3-0 pour Barcelone et le PSG à la 65ème minute), soit que vous ayez triplé 2 des 3 derniers matches pour pouvoir couvrir le seul match qui peut vous faire fauter.

Au LotoFoot, on va se retrouver exactement dans la même situation que le combiné de X matches décrit ci-dessus. S’il nous reste une base 1 sur le dernier match, on pourra couvrir le N2 sur celui-ci ou attendre le live et que l’équipe 1 mène. Si, mieux, on a mis 1N sur le dernier match, il suffira de couvrir le résultat 2 en avant match, ou pendant le live avec une cote supérieure. Dans ce dernier cas, si l’équipe 1 venait à mener durant la rencontre (et que c’est un match équilibré), le 2 serait coté certainement à plus de 10 en deuxième mi-temps ce qui laisserait place à une couverture juteuse, capable de compenser la différence importante qu’il existe entre les rapports de chaque rang. On peut également à ce moment couvrir avec un prochain but de l’équipe 2, ce qui laisserait encore une fois la possibilité de gagner sur les 2 tableaux.

Lors de couvertures au LotoFoot, il est toujours intéressant de jeter un œil à l’estimateur de rapports afin de voir le potentiel des grilles que l’on a entre les mains.

Dans certains cas, on pourra même chercher à couvrir un LotoFoot alors qu’on est assuré de terminer à un rang donné. En effet, si on a triplé le dernier match de la grille mais que l’estimateur varie énormément en fonction des résultats 1, N ou 2 de celui-ci, il peut être intéressant de profiter du score en live du match pour couvrir un retournement de situation qui ferait baisser les rapports.

Conclusion

Savoir se servir des couvertures peut s’avérer tout aussi utile que de bien savoir pronostiquer. Les couvertures peuvent éviter de grosses déceptions ou désillusions, même si on ne peut pas toujours y avoir recours car elles ne sont possibles que dans certaines situations.

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